Géo-histoire et autres éléments...
  Territorialités
 

TERRITORIALITES

Territorialité = territoire (similitude sémantique). Territoire = espace (attributs physiques). Territorialité différent  d’espace (vocabulaire antinomique)

-          Valeurs sociales

-          Dimensions matérielles / politiques et sociales (dimensions subjectives)

-          Cherche à connaître la valeur spatiale des choses

-          Etudie l’individu pour arriver à comprendre le comportement de la société

Géographie des représentations : éléments subjectifs :

-          le fondateur est PIAGET, premier aussi à travailler le concept de territorialité.

-          MOLES et ROHMER : « La Phénoménologie » / Représentations sociales

-          LYNCH Kévin : « L’image de la Cité » / influence directement la géographie représentative

-          BUHMER Ann

-          FREMONT Antoine : école de l’ouest de la France.

I – Territoire

                               A – définitions :

·         M. LE BERRE (géographe des années 70) : pour lui, le mot territoire est un mot polysémique, il pensait qu’on parlait en excès car c’était une mode. Terme vide de sens, employé avec des limites administratives et politiques. Très développé dans les sciences voisines.

Pour lui, le terme territoire est né officiellement  en 1982 dans le « Groupe de pont », magazine de la vie quotidienne (Géopoint : internet).

·         AUGE Marc : le « non lieu »

CNRF : Centre National de la Recherche Française

·         RAFFESTIN Claude : « Pour une géographie du pouvoir » : pour lui, le territoire est une relation entre un groupe social avec une portion d’espace et l’aspect incontournable du pouvoir

·         G.DIMEO  (école paloise) : spécialiste du concept territoire, pour lui, celui-ci est la construction qui est le produit de l’histoire qui se reconstitue au fil du temps. Cela dépend des pratiques et des représentations de chaque acteur social.

o   Développe une nouvelle logique d’étude pour analyser le terme territoire « la structure socio-spatiale »

·         X.PIOLE (CNRS) partage les idées de DIMEO mais il ajouta 4 nouveaux éléments :

o   1- appropriation (sentiment d’appartenance)

o   2- mémoire (marquage temporel)

o   3- régulation (pouvoir)

o   4- identité collective

 

 

B -Problèmes ou conséquences posées par les diverses définitions :

-          Identité collective différent de territoire. « est-ce que l’identité peut se réduire à un territoire ? » Elle dépendrait des relations de proximité et pourtant, le territoire serait une limite d’identité.

-          Pour V.BERDOULAY, il existe un problème entre la représentation de territoire et lieu car on réduit souvent l’analyse géographique à une délimitation locale et on rejette les appartenances multiples où la place de l’individu est réduite. BERDOULAY expose le problème conceptuel entre l’utilisation de ces deux termes et il suggère l’emploi du terme LIEU pour donner une liberté d’appartenance territoriale à l’individu. Le LIEU doit tenir compte de l’individu en tant que sujet pensant libre (tendances sociaux-spatiales).

Le territoire administratif-politique : c’est le seul concept qui se partage entre chercheurs.

                II – Territorialités

·         BAILLY Antoine : la territorialité, c’est un ensemble de relations qui permettent aux divers groupes sociaux de faire valoir leurs intérêts dans l’espace qui est devenue lieu de vie.

·         BRUNET Roger : la territorialité est un ensemble de relations avec un rapport avec le territoire soit individuel, soit collectif.

·         PIOLE X. : en plus de toutes ces idées, il ajoute que la territorialité peut être soit continue (délimité) soit discontinue (pas lié à un territoire déterminé). C’est le rapport avec le territoire qui est l’objet d’étude et non le territoire en soit !

Problèmes des définitions :

·         Limites spatiales : pratiques, représentations (ex basque et français ?)

·         Un des problèmes, c’est que l’on ne sait pas à la fin si on part de l’individu ou du territoire pour donner une définition.

·         Territorialités multiples qui caractérisent la vie actuelle. Problèmes méthodologiques concernant la place de l’individu dans un groupe :

o   Individualité de l’individu

o   BRUNET / PIOLE : collectif différent d’individuel

·         La réalité sociale est encore en étude et cette réalité est très volatile et subjective

OBJET D’ETUDE : territoire (délimitation) et territorialité (vision individuelle ou collective par rapport à un territoire).

            III – Identité (appartenance)

Tout cela dans un contexte de mondialisation et d’homogénéisation. Problèmes pour lier l’identité à la territorialité. Ainsi, le régionalisme et le nationalisme revendicatifs :

·         Phénomène né dans le contexte de la mondialisation (défense/réaction)

·         Culture de l’identité (minorités ethniques) avec :

o   Liberté culturelle

o   Droit à la culture et à l’identité

 

L’identité se définit à partir des différents répertoires d’action. Cela signifie que c’est tout ce qui aide à faire reconnaître son identité ou son appartenance sociale

 

                        A – Identité / Culture

 

Répertoire des langues et des cultures :

1)      Identité culturelle (très difficile à définir) :

a.       Ne peut pas évoluer sans culture

b.      Renvoi à une norme d’appartenance consciente fondée sur des symboles (drapeau…)

2)      Culture :

a.       Peut évoluer sans conscience identitaire

b.      Processus inconscient. Sa définition ethnologique : totalité d’éléments faits à partir de normes, habitudes de vie et actions de représentation acquis par l’homme en tant que membre d’une société.

Toute culture est singulière géographiquement ou socialement et est l’objet de l’expression discursive qui est facteur d’identification pour les groupes et les individus (cette définition essaie de comprendre les valeurs symboliques identitaires).

Il existe encore de gros débats sur la culture (différents courants) pour comprendre les relations qui la relient ou la séparent entre un ou plusieurs groupes.

                               B – Altérité

Quelles relations avec les autres ? L’altérité, c’est différencier, quel rapport avec l’autre ? (étranger). Individu et culture : différences et similitudes ?

·         En sciences humaine et en sciences sociales, le chercheur ne va jamais donner une définition juste d’une identité. Le chercheur observe, analyse, définit, étudie et essaie de comprendre.

·         Un chercheur ne parle jamais d’authenticité, on essaie de trouver des logiques sociales qui amènent à catégoriser la relation entre les individus.

C – Multi appartenance

C’est une identité fluctuante soit une appartenance à différentes identités culturelles.

                IV- Bilan entre territorialité et identité culturelle

                               A – Espace / Territoire

Territorialité : dimension spatiale de l’identité. Comment l’identité culturelle occupe un espace physique dans un territoire ?

·         CASTELLS Manuel : pour lui, toutes les identités sont construites au niveau social et culturel (pas de naissance). Il s’intéresse donc à savoir comment, à partir de quoi, par qui et pourquoi les identités culturelles sont construites ?

Donc l’identité culturelle n’est pas naturaliste, elle comporte toujours des risques, on peut la différencier : identité identique (semblable mais distant) et identité d’unicité (unique) : PARADOXE ! Replis identitaire : c’est quoi qui fait exclure l’autre ? Le chercheur doit travailler sur la tension ou sur le repli identitaire pour ne pas tomber aux extrêmes !

·         LIPIANSKI :  « Modèles identitaires » : « identités, culture, territoire » de Jean Pierre SAEZ, 1995, p.35-41.

·         Pierre NORA : « Lieux de mémoire » (lieux spatiaux) : similitude absolue et dénégation de l’autonomie : HOMOGENEISATION !

En gros, l’identité est toujours intermédiaire entre les deux pôles (tension).

REPLIS ----------------IDENTITE---------------SIMILITUDE ABSOLUE

                                       TENSION

                               B- Identité culturelle d’un point de vue géographique

1)      Dimension spatiale : l’identité à travers le paysage et le territoire (désignation, signification, symbolisme). DIMEO : anales de géographie 2004

2)      L’identité culturelle mobilise et peut construire certains lieux ou territoires en fonction des actions normalement lié à la politique.

Problématique de recherche d’un géographe :                - idéologie spatiale

                                                                                              -  imaginaire géographique (image / symbole)

* Michel LUSSAULT : « Tour, image d’une ville » (idéologie spatiale)

* « Des récits et des lieux. Registre identitaire dans l’action humaine »

* Bernard DE BARBIEUX « Imagination et imaginaire géographique » : symbole, identité culturelle

* Revue de cahiers géographiques du Québec.

                3) géographie humaine : pour quelques géographes très subjectifs

Idéologie spatiale :

                - système d’idées, discours et jugements qui expliquent et justifient la situation d’une collectivité dans l’espace.

                - relation de domination entre groupes qui construisent un territoire

                - dominateur / dominé

Imaginaire géographique :         

- permet de comprendre le rapport symbolique avec un espace

- c’est l’ensemble des symboles, représentations, mythes et images qui participent à la construction d’un territoire.

- il étudie aussi comment les représentations se manifestent pour saisir les valeurs, désirs et fantasme d’un groupe social.

- mythes, images, valeurs… liés à des dynamiques et des tensions sociales dans la construction d’un territoire

- le monde anglo-saxon ajoute à cette vision le contexte social : qui construit ?

Ex 1 : analyse du contexte et de la territorialité à travers l’image (Babar l’éléphant)

Ex 2 : Pratique dans l’espace, mémoire des lieux. B.COLLIGNON « Toponymes Inuits, mémoire du territoire », étude de l’histoire inuit.

Approche du territoire :

                - localisation

                - toponymes, connaissances des lieux

                - géographie culturelle

Analyse de l’article : « la présence des Inuits à travers la mémoire »

Relation dialectique : deux pôles plus ou moins extrêmes qui s’auto organisent. On ne peut pas avoir un sans l’autre, même s’ils s’opposent entre eux. Ex : espace/temps (lieux/territoire). Dans l’article, l’espace fixe la mémoire en l’encadrant dans le temps (à partir des toponymes).

                - c’est la mémoire qui est important dans chaque lieu

                - c’est un espace approprié (représentation terre/habitants)

                - dimension symbolique du territoire, territorialité, l’auteur nous montre la construction symbolique du territoire.

                - le territoire Inuit est composé d’axes et des points (lieux inscrits dans une histoire orale / mémoire).

                                                               -

 
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