Géo-histoire et autres éléments...
  Politiques publiques et procédures environnementales
 

Introduction :

L’objet risque n’existe pas, il n’a pas de modalité d’existence objective. Il faut la rapprocher de la problématique du projet :

PROCHE :

-          risque et projet ne tiennent seul, il faut la présence d’être humain

-          2 ont une existence à géométrie variable (non existence à réalisation entière)

-          Ils sont invisibles, compensés par des mesures et des représentations

-          Mixe humain et non humains, pétris d’émotion et d’affect

-           Risques et projets ne se maîtrisent pas

OPPOSITION :

-          Les émotions sont opposées. Projet = adhésion et enthousiasme tandis que   risque = aversion et rejet

-          Tout ce qui sort du cadre est éliminé par le projet (minimaliste) alors que le risque déborde

I – Séparer le risque de la notion de subjectivité

                               A – Notion objet / chose

                L’objet vient du latin objectum, c’est ce qui a une existence en soi indépendamment de la connaissance que les sujets pensant peuvent avoir (hors monde social et politique). Il permet de faire converger des points de vue différents : objectif.

                Ce qui est placé devant nous + en vue de, dans notre visée, répond à une visée instrumentale, notion d’usage. C’est le monde cartésien, monde définit par les lois de causalité, efficacité donc maîtrise et possession du monde.

                La chose vient du latin causa et res. C’est une notion d’affer, de cause. C’est autour d’un débat, donc, pour se mettre d’accord, il faut une controverse et un débat judiciaire. Du côté germanique ding, c’est l’association qui se réunit pour délibérer d’une affaire ou d’un litige. La chose n’existe qu’avec un groupe qui se concrétise via une controverse.

Pourquoi ces deux mots ? La plupart du temps, monde stabilisé : objet. Mais quand un évènement se produit, une réalité instable se met en place et prolifère, c’est la chose. On néglige le tissu relationnel qui stabilise les choses.

                Ex du Var : c’est un objet, un instrument pour les gens qui se l’approprient et le modifient. Dès qu’il y a inondation, la capacité de maîtrise est affaiblie. Cela redevient dont un acteur récalcitrant. Le fleuve n’a plus d’unité mais est une suite de problème (différentes composantes du fleuve) comme les transports solide (variation qui modifie le fleuve), bassin versant (multi-causalité), espace de divagation, aménagement du fleuve…. D’où un éclatement du fleuve dont les éléments ont mal à agir ensemble : controverse sur l’aménagement des Alpes Maritime, des exclus de la protection…

                               B -  Configuration spatiale du risque

                Ex : STEP (boues) : jusque dans les années 80, déchets non visibles, stockés dans les décharges, épandais, versés dans les cours d’eau…

Controverse : 80-90 : des mesures sur le maraichage parisien ont constaté un niveau de métaux lourds important et le préfet interdit les cultures ! Le lien entre les eaux usées et les boues d’épuration émerge. Les boues sont devenues un vecteur de risque.

                C’est un déchet, produit intégré dans un réseau d’intrant ouvert, dépendant donc de l’amont. C’est la variation des intrants qui caractérise la variation de la composition des boues :

-          Délimiter tout (en amont les réseaux d’assainissement, pendant le traitement localisé et en aval l’écosystème)

-          3 formes de risques :

·         Réseau : géré par les spécialistes et en même temps ils sont vulnérables malgré un niveau de sécurité important. Il faut donc changé les mentalités et faire évoluer le facteur humain qui est central. Lien entre réseau et catastrophe.

·         Risque territorialisé sur les gros équipements. Il s’installe sur un territoire d’accueil : problème d’acception et d’acceptabilité territoriale. La population se mobilise autour d’une question de nuisance.

·         Risque diffus lié à l’écosystème car injecté dans le sol et l’air avec des contaminations bactériologiques, métaux lourds… Il est donc difficiles à localiser et à contenir avec une origine multifactorielle, ils ne sont pas visibles et sont objets de controverses entre les experts. La gestion de ces risques est donc politique car beaucoup de gens concernés et c’est la réglementation qui affecte le risque.

Exemple de controverse : les nuisances olfactives pour les boues puis débat s’élargit à l’ensemble des risques. C’est le mode d’accès pour riverains pour entrer dans le risque. D’où cela vient ? Où vont-ils aller ? Risque sanitaire et patrimonial (agriculteurs).

                               C – Notion de confiance

                A priori, on s’attend à trouver le risque associé au projet pour le public mais c’est la confiance ou non face au gestionnaire qui prime.

Trois dispositifs :

-          1) Traçabilité : on délègue son jugement en s’appuyant sur ce qu’on nous propose donc dispositifs de traçabilité (réseau de contrôle) dès qu’il y a un problème, il y a intervention. Mais c’est impossible d’en avoir une complète !

AVENIR / PLANIFICATION

-          2) Transparence : dispositif procédurale et juridique donc on délaisse son jugement car garant du caractère démocratique

-          3)  Proximité : on délègue ses jugements à des personnes dignes de confiance. Lien personnel durable, tradition, prise en compte de la réputation.

PASSE

Risque : collectif instable avec des problèmes propre à l’autonomie. Ces trois dispositifs vont permettre de rassembler tout les éléments. Le 1) transforme en réseau technique l’ensemble des éléments pour bien contrôler et les cadrer. Le 2)  met en place une représentation et des procédures politiques, construction d’un public regroupé en association. Le 3) essaye de relocaliser dans un territoire précis où les problèmes sont ancrés dans des enjeux locaux avec débat et consensus.

                La chose, c’est un collectif instable, un public soucieux et une controverse qui émerge. Ce n’est donc plus un objet technique mais c’est humain. Dans les STEP, c’est une politique défini qui socialise le problème soit une prise en charge politique des boues (non dissociable de la confiance).

Trois modalités :              - réseau de contrôle (technique)

                                               - public (humain)

                                               - territoire (espace)

                II – Les trois domaines du risque

Il faut classer le risque selon l’incertitude. L’objet est stratégique, il faut délimiter le champ d’application du principe de précaution.

                               A – Le risque avéré

                C’est le risque connu définit par les liens de cause à effet, scientifiquement démontré et reconnu par l’ensemble de la communauté scientifique : domaine de la prévention. On peut faire des probabilités du risque.

                               B – Le risque potentiel

                C’est un risque jugé plausible en fonction des connaissances mobilisable en un moment donné et de nombreux scientifiques qui ont fait des corrélations mais non prouvées expérimentalement. La communauté est divisée sur la question mais discussion.

                               C – Le risque de développement

                C’est le risque hypothétique comme risque du dommage d’un produit défectueux indécelable lors de sa conception. Les assurances couvrent cela comme pour le A-.

TABLEAU RECAPITULATIF

 

RISQUE AVEREE

RISQUE POTENTIEL

RISQUE DE DEV

Gestion

Risque

·         Logique d’ouvrage

·         Expert scientifique

·         Affichage du risque

·         CONTROVERSE

A

L

E

R

appellation

PREVENTION

PRECAUTION

T

Logique territoriale

Contention

Territoriale

Exploration

E

Politique

Acceptabilité

Notion de confiance

Potentielle

 

                Les deux formes de mouvement du risque potentiel à avérée et inversement sont possibles. Le Var est dans le risque potentiel, il a régressé ! Il faut donc des stratégies politiques actives adaptées autour de la notion de risque. Dimension de la vulnérabilité ? le primat de l’aléa sur la vulnérabilité est remis en cause actuellement.

                Progression de la mathématisation dans le risque avérée. Quand cet élément est perturbé, on retombe dans le risque potentiel : VIA ET VIENS ! Donc MODELISATION et PREDICTION.

 3ème partie :

Relation de riveraineté

 

  • position nimbiste du riverain

  • ouverture de la question environnementale non prise en compte au début

 

I – Contestation des riverains quand un projet arrive + plainte(s)

 

A - Définition

 

C'est le nom que l'on donne à l'habitant quand on se place du point de vue de l'équipement. C'est celui qui habite à côté du projet. Il est lui même un habitant (richesse et diversité des liens qu'il rattache à son territoire).

Territoire = habitation, quartier urbain, environnement de proximité, paysage : milieu de vie. Relations variées car rapport sensoriel, sensible (affect), imaginatif, signifiant (elles sont donc multidimensionnelles) d'où une forte implication personnelle, expérience vécu de l'habitant, cela traduit l'appropriation de l'environnement par les habitants.

 

B – Réactions quand perturbations

 

Si territoire de vie perturbée par l'équipement : émotion intense des riverains (parfois violente). Équipement : déclencheur d'interrogation sur les territoires d'implantation.

Deux positions symétriques :

- aménageurs : c'est des ouvrages d'art qui structure un paysage et lui donne du sens, éclairant différemment ce qui l'entoure.

- associations contestataires : transformation du paysage, c'est une perturbation menaçante qui relève a contrario pour un habitant un paysage quotidien qui a une valeur.

 

Territorialisation réactive : le projet va être perturbé par le territoire d'accueil mais fait aussi des territoires nouveaux.

 

Ex : Rhône, création du territoire Durance Alpine n'existant pas avant, région agricole définit administrativement et qui permet le développement, donc territoire de planification. Tout cela pour s'opposer au projet : l'identité des uns passe par le regard des autres. Le projet est le catalyseur de l'implicite territorial et crée du neuf. La territorialisation s'imprègne de l'impact du projet TGV et de sa dynamique fonctionnelle et émotionnelle.

L'association est donc une manifestation pathétique d'une identité territoriale menacée, inexistante auparavant.

 

Définition d'un intérêt commun + mobilisation avec des éléments rationnels et émotifs.

Nouvelle figure politique, c'est l'habitant avec une double critique :

    • politique : défense d'intérêts locaux et non de l'intérêt général

    • experts : manque d'objectivité

CRITIQUE : bouseux violents qui défendent leur précarité

 

II – Enjeux stratégiques

 

Notion d'acceptabilité donc le riverain central dans la politique d'aménagement. Il peut bloquer des projets et met en avant des éléments éloignés référentiels de l'aménageur, il peut devenir violent.

 

Que faire du riverain ?

 

- compétences territoriales donc savoirs locaux (savoir, sens commun fondé sur l'expérience d'un lieu et des pratiques locales sur un terrain).

 

Ex : pour le cours d'eau, il connaît le risque car attentif à l'ambiance. Donc utile aux politiques environnementales car politique efficace que si implication de la population locale. Il faut donc le connaître (adaptation) : MULTI-SCALAIRE.

 

- habitant = objet politique, savoirs locaux mais complexe car se trouve dans l'expérience de l'habitant, donc difficile à cerner car implicite (Comment faire ?)

 

Ex 1 : le riverain a besoin d'un allié (artistes comme architecte ou paysagiste) car mobilisation dans villes avec coopération des associations de quartiers + artistes = aménagement de la politique publique.

 

Ex 2 : histoires locales : témoignage sans valeur qu'accorde les habitants aux objets présent dans l'environnement comme un ruisseau, définissant un projet. Le dessin du ruisseau est un instrument d'ingénierie social. Traduire en forme les récits et les valeurs qu'ils adhérent à leur environnement.

 

Ex 3 : Barcelone : mobilisation urbaine (associations des voisins) + collectif urbain (antilibéraux et artistes). Donc complémentarité des pratique. Esprit ouvrier + écologie locale. Les habitants s'opposent aux transformations au nom d'un passé révolu.

Quels avantages de l'alliance entre les habitants et les artistes ? Mélange entre la mémoire des habitants et l'invention des artistes : compromis qui respecte le récit de la communauté tout en le faisant évoluer.

 

Ex 4 : Comment les artistes parviennent à revivifier de vieux équipements pour en ressusciter de l'intérêt ? Ils jouent un rôle dans la transformation des espaces publics en produisant de nouvelles formes de situations et de relations entre les habitants.

Deux types s'opposent :

    • espace public aménageur (image formelle)

    • espace public animé par les artistes (apport relationnel)

Ces politiques urbaines passent par des formes différentes :

    • départ : monumentale (oeuvre d'art)

    • marginalisé car approprié par les SDF : destruction ?

    • Associations revivifie la place pour qu'elle devienne un support des relations avec les habitants. Cela restitue la voix des riverains dans les décisions de la ville.

 

III – Quelles politiques riveraines ?

 

Les architectes, romanciers, méteurs en scène... mise en forme de la vie riveraine ?

 

A – Le récit

 

Cela permet au sujet d'interpréter le monde, donner sens quel que soit l'hétérogénéité des phénomènes concernés. Multidimensionnel et contradiction des habitants. Le récit donne un sens à cela. C'est une forme de commune qui doit rendre visible et légitime l'expérience des habitants. Tri des infirmations et accentuation sur tel ou tel élément au détriment des autres.

 

 

B – Paysage

 

C'est déjà un outil de négociation. Conception du paysage contractuel, outil de négociation local, conforté par la Convention Florena sur la préservation du paysage. Elle propose quelques gouvernances sur la politique du paysage comme la participation du public et leur intégration dans les politiques publiques.

Il ne s'agit plus de protéger un paysage mais aussi de le gérer avec la voix des habitants qui doivent se faire entendre. A la fois objectif et subjectif : INTERFACE.

 

C – Ambiance

 

Cela restitue le vécu d'un lieu (urbain surtout) : synthèse de l'expérience urbaine. Manière d'être dans une ville que les romanciers restituent. Question du bruit !

 

D – Trois idées essentielles dans les politiques riveraines

 

* le vécu riverain doit fonder la politique et processus de participation donc transmettre un maximum d'expérience des riverains pour communiquer à ceux qui ne le sont pas (aménageur), question de sensibilité et d'esthétique.

* importance des liens pour l'habitant. Rôle des artistes (médiateur qui combine le fond et la forme)

* modalités d'évolution de cette riveraineté dans un sens plus conforme aux attentes de la population. Il faut donc beaucoup d'infirmations sur les riverains.

 

Quelle transparence et rationalité ? (sphère de l'intime). De plus, politique qui doit assurer la contradiction des habitants. Ce genre de politique a donc différentes règles de négociations classiques car ce dernier s'appuie sur des identités et des intérêts définis. En effet, pour les habitants, les identités et les intérêts sont contradictoires.

 

Ambiance = synthèse d'une ville et des points de vue

 

Ex :

Von Vexkül (la tique)

Environnement

BERCQUE

Notion n°1

Totalité de l'environnement

Physico-chimique

Environnement

Notion n°2

Sélection dans l'environnement pour son propre intérêt.

Personnel

Oécoumène

 

 
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