Géo-histoire et autres éléments...
  Risques et territoires
 
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Ière partie : gestion des risques

Définitions :

Risque : combinaison de l’aléa et de la vulnérabilité

Aléa : phénomène naturel ou assimilé dont l’occurrence n’est pas connue, potentiellement dommageable. On le mesure par sa fréquence et son intensité.

Vulnérabilité : l’exposition des vies humaines, des biens matériels, de l’environnement. La propension des personnes, biens, environnement, à subir des dégâts de l’aléa.

Le ministère de l’écologie parle d’enjeux, non pas de vulnérabilité. Mais l’enjeu n’a qu’une dimension matérielle. Alors que la vulnérabilité comprend l’enjeu et aussi le comportement spécifique face au risque. A enjeu égal, on peut donc avoir différentes vulnérabilités. En parlant d’enjeux, les politiques publiques vont donc laisser de côté certains paramètres.

Le sens commun parle d’exposition des sociétés aux risques : l’aléa agit sur les sociétés. Mais la démarche est réciproque : la société va interagir avec l’aléa également. C’est cette interaction qui fait aussi le risque. Mais cette vision est très peu présente dans les politiques publiques : la société est la victime des risques.

Risque naturel : quand on est en présence d’un aléa naturel (mais les incendies sont criminels, bien que classés naturels), donc pour lequel l’homme n’est a priori pas en cause (on peut y classer les risques épidémiques).

Risque technologique : ce qui résulte de l’usage de technologies (risque industriel, lié au transport, aux usages civils de la technologie).

Risque majeur : le risque qui est susceptible de générer des dommages importants. Il change selon l’échelle : l’avalanche est un risque majeur en France, mais infime dans le monde). C’est un risque qui va générer une catastrophe.

Catastrophe : le risque se matérialise. Elle est due soit à un aléa moyen sur une zone très vulnérable, soit à un gros aléa sur une zone moyennement vulnérable, soit aux deux. Elle se caractérise par des dégâts très importants. C’est une notion très subjective : pas de seuil de victimes ni de dégâts pour déclarer une catastrophe. C’est l’état qui distribue les arrêtés de catastrophe naturelle. Pour en déclarer, il faut qu’une part non négligeable de la commune soit touchée. Et certains dégâts apparaissent plus tard (rétractation des sols après la canicule). D’une façon ou d’une autre, la définition est subjective. Cela dépend de la proximité géographique et culturelle, de la valeur attribuée. Du coup le risque est subjectif : certains se trouvent très exposés à un risque, d’autres moins. D’autres paramètres entrent en compte (notamment le comportement des individus). Il est donc aussi fluctuant dans le temps.

Les politiques publiques vont être influencées par le ressenti que les sociétés ont par rapport aux risques. La tendance depuis un siècle est de réduire les risques (sécurité sociale). Selon Ulrich Beck, on est dans une société du risque ; à chaque saison son risque. De nos jours, on a une hystérie médiatique autour des risques. Ici, on s’intéresse aux politiques publiques des risques naturels car elles sont les plus aboutis, les plus anciennes, les plus étendues spatialement. Une nouvelle science se revendique : la cyndinique.

I Un dispositif fondé sur le retour d’expérience

On tire les leçons du passé. Mais il faut encore connaître, car tant qu’on ignore le risque, on ne peut pas mettre en œuvre une politique de prévention des risques. Ex : Feysin en 1966 et Tchernobyl 1986. Pour AZF, on avait conseillé de se confiner pour éviter le contact avec des nuages toxiques. Mais une fois les vitres éclatées, cela devient inutile. Pour la prévention excessive de Météo France, cela date du retour d’expérience des deux tempêtes de 1999 (Lothar et Martin).

Cela s’applique aux trois moments d’une catastrophe :

Avant : Prévention (on ne peut empêcher un risque, il s’agit plutôt de prévention de catastrophe ; l’amalgame de vocabulaire pose des problèmes). C’est l’une des mesures permettant de réduire le risque, soit en jouant sur l’aléa (mesures actives), soit en réduisant la vulnérabilité (mesures passives). Ce sont des solutions techniques.

Précaution : alors que la prévention fait face à un risque avéré, la précaution prend en compte l’incertitude d’un risque potentiel. Ce principe de précaution est apparu après Rio 92, et traduit par la loi Barnier 95.

Prévision et prédiction. Il s’agit d’anticiper le risque, et annoncer à l’avance sa survenue. La prévision est à plus ou moins long terme, tandis que la prédiction se fait à très court terme, beaucoup plus localisée dans le temps et l’espace.

Ces trois actions supposent de connaître, d’aménager (le mode d’action le plus ancien et le plus répandu), d’informer, d’éduquer, de faire des PPR. Les aménagements ont des limites : coût, défaillance technique, négation du risque … qui augmentent la vulnérabilité. Il faut concevoir l’organisation de l’espace selon le risque.

Pendant : intervention d’urgence, de secours. Cela suppose de planifier et de bien diffuser les informations afin d’éviter tout problème lors d’une catastrophe.

Après : assurances, reconstruction, et retour d’expérience.

Le PPR réduit la vulnérabilité en gelant l’urbanisation dans des zones où le risque est le plus important, à l’échelle d’une commune. Il s’impose au PLU. En 1982, on laisse le PLU au soin des communes, et le PPR est fait par l’état : c’est une recentralisation car l’état a estimé que les communes avaient laissé des dérives. On les avait dotées de pouvoirs, mais toutes n’ont pas forcément les compétences pour évaluer la situation (sans compter les pressions économiques et politiques). Du coup les PPR enlèvent aux élus locaux des prérogatives, mais il les protège de plaintes après une catastrophe.

On compte trois niveaux de risque :

Élevé : toute nouvelle construction est interdite, avec des contraintes pour les bâtiments existant (mise aux normes obligatoire avec un fonds d’aide depuis la loi Bachelot 2003) ; toute extension des bâtiments est interdite si elle augmente la vulnérabilité ; on peut aussi avoir des expropriations si le péril est imminent.

Modéré : le niveau de risque permet de construire moyennant le respect de règles de sécurité.

Faible ou nul : les constructions n’ont pas besoin de tenir compte d’un risque en particulier.

Le PPR impose à la commune l’adoption d’un plan de secours en cas de catastrophe, et aussi certains travaux de mise en sécurité. Mais si l’état prescrit, il ne finance pas ce qu’il impose.

Le PPR est très rigide car on ne peut même pas reconstruire autrement. C’est un outil très mal perçu par les populations parce qu’il génère des contraintes et aussi il influe sur la valeur des biens. Bien souvent, on est dans des situations bloquées et aussi des zones à risques multiples. Jusque maintenant prévalait le principe de solidarité. Mais à présent, avec l’étalement urbain et la multiplication des constructions en zone à risque, les services publics estiment que ce n’est plus possible ; les particuliers doivent prendre en charge, donc cela pose des problèmes. La question économique est centrale car les coûts augmentent beaucoup et que les pouvoirs publics ne veulent plus payer.

Le problème des PPR est nouveau : l’état impose, et les particuliers payent. En plus depuis Bachelot 2003, on adopte les PPRT pour les risques technologiques.

II. Du scientifique à l’élu : la multiplicité des acteurs

C’est l’état qui gère presque tout. L’échelle des départements est celle où se regroupent le plus d’actions. Le problème est de coordonner toutes ces actions, car tout s’imbrique. Du coup on a des concurrences (car le financement est lié aux interventions) avec un manque d’efficacité. En France, il n’y a pas de spécialiste du risque. Aucune administration ne gère que le risque : cette question est noyée parmi d’autres. Du coup les compétences se chevauchent. Tout dépend de rapports de force locaux qui vont entraîner des différences.

Les pompiers sont financés par le conseil général, mais c’est l’état qui donne les directives à suivre (le ministre de l’intérieur). Le maire a deux rôles : il est élu, et aussi représentant de l’état. En tant que représentant de l’état, il a un pouvoir de police. Il est responsable de la sécurité publique sur sa commune. Il a donc des compétences en matière de risque : informer sur les risques particuliers auxquels le public est exposé, dès que le risque dépasse la connaissance d’un citoyen moyen ; prémunir les habitants contre les risques connus avec des travaux de prévention, avec le problème des coûts, et si l’événement est inéluctable (séisme) ; procéder à des mesures d’urgence face à un danger grave ou imminent (arrêté d’interdiction d’habiter). Mais si d’une façon ou d’une autre le maire ne remplit pas ces obligations, c’est le préfet qui s’en charge. Du coup le maire est dans une position très inconfortable, car il doit prendre des décisions qui sont mal vues par les électeurs. De plus, il n’a pas toujours les compétences techniques pour appliquer ses responsabilités. Du coup cela fat l’affaire des bureaux d’études privés (d’autant que l’état n’est pas non plus un expert en matière de risques).

Les droits des citoyens augmentent, notamment avec le droit à l’information (depuis la loi sur la sécurité civile de 1987).

DICRIM (Document d’Information Communale sur les Risques Majeurs) : établi par la commune, il comporte la nature des risques, les mesures de prévention prises par la commune et l’état, les comportements à adopter en cas d’événement.

Ce document est extrait du DCS (Document Communal Synthétique). Il fait l’état des risques sur une commune donnée, et est élaborée par le préfet, à destination des élus. Comment le préfet sait quelles communes doivent en faire l’objet ?

Grâce au DDRM (Dossier Départemental des Risques Majeurs) établi par le préfet. Si une commune y apparaît, elle doit avoir un DCS.

Porté à connaissance : les services indiquent aux élus les dernières législations, la liste des règles et contraintes auxquelles ils vont devoir se soumettre. Cela apparaît dans le DCS.

A présent, à la signature de tout nouveau bail, il faut fournir un diagnostic sur les risques (Bachelot 2003) : IAL (Information Acquéreur Locataire). C’est une nouvelle mesure prise par retour d’expérience. Elle découle de l’augmentation des mobilités : on déménage beaucoup plus souvent qu’avant, donc on ne connaît pas forcément les risques présents là où on emménage.

Mais à part dans le PPR, la localisation des risques n’est pas très fine. L’effet pervers est la baisse des prix des biens (voire parfois une augmentation si, comme pour les maisons en forêt, la demande est très forte et les maisons rares). Du reste, aucun des documents ne présentent une carte précise dans le but de ne pas effrayer les populations.

Tous ces documents ont pour conséquence une inflation d’études, de travaux d’analyse des risques, une inflation cartographique étant donné que le problème de base est de savoir si l’on habite dans une zone à risques.

Risque du côté de la nature

Les personnes qui sont arrivée des Sciences sociales dans les années 70 dans la question des risques. L’impact humain des catastrophes (approche éco, psycho…) : représentation, perception des comportements face aux risques. Ce sont ces travaux qui font émerger la notion de Vulnérabilité.

Ces travaux vont se diffuser vers sphère politique → 1981, création du commissariat inter – ministériel à l’étude des risques naturels majeurs confié à Harun TAZIEFF. Il est à l’origine en France des renouvellements de la définition du risque et introduit pour la première fois la notion de Vulnérabilité.

La loi de 1982 sur l'indemnisation des catastrophes naturelles (1995 pour PPR) continue à faire prédominer aléas par rapport à Vulnérabilité. [ Loi 1982 PER : Plan d’exposition aux risques de la société exposée (victime) au risque naturel]. Le PPR est plus neutre vis-à-vis de la position de la société par rapport aux risques.

C’est pourquoi la vulnérabilité a du mal à s’imposer dans définition du risque. Les décideurs accentuent cette position en retrait de l'aléa.

De plus, les sciences sociales n’ont pas l’aspect incontestable des sciences naturelles qui enrobent leur justification d’un enrobage technique compliqué. Mais la vulnérabilité tend à s’affirmer. Ainsi, une séparation des études des risques avec études plus de l'aléa et de l'autre sur la vulnérabilité.

Ainsi, un nouveau problème de segmentation des approches :

Descartes : citation discours de la méthode mais ce type d’approches occulte le problème des interactions or celles-ci sont « créatrices » de risques dans certaines cas.

Ex : Certaines SIG qui empilent différents couches (topo, Hydro…) sans interprétation. Cela pose un problème méthodologique → ce qui relève du social/ du naturel : grand problème épistémologique. Comment faire pour prendre en compte les interactions autrement que dons l’inter – disciplinarité ?

 

 

 

 

2Nde partie : les géographes et le risque

I – Définitions, représentations des risques et connaissances scientifiques

a) du fatalisme au positivisme : évolution du concept

Concentration des géographes sur la répartition spatiale des risques. Historiquement, ce sont les naturalistes qui ont commencé à s’intéresser à la question des risques et notamment sur les aléas (géographes physiciens : climatologue, géomorphologues …)

DERRUAU ( 1995) : « l’ aléa est un événement plus attendu à l’origine de la catastrophe »

Après ces 1ere approches, naissance de la géographie quantitative ( statistiques, SIG..) notamment avec Roger BRUNET avec la chorématique.

Cette vision géographique tend à uniformiser les lieux (modélisation) avec des lois de cet espace. Cette vision a largement influencé décisions – Brunet à l’origine de la DATAR.

b) un champ d'étude largement dominé par les sciences dures

Cette tendance a rendu ringard les méthodes traditionnelles de la géo parce qu’au départ cela été plus de la géo humaine dans ces principes mais ceux-ci vont imprégner des concepts de géo physique. Cette dernière renouvelée par Gorges BERTRAND (étude Toulouse)

Ainsi, la géographie quantitative a utilisé un moyen technique pour étudier le risque même si au départ étude sur aléas (cartographique, modélisation) sans participation de la géo humaine (géo régionale, urbaine, rurale) sauf à travers du prisme de leur domaine.

Années 80, 90, tendance de la géographie vers le culturel, le social BAILLY, CLAVAL, DIMEO, BERDOULAY. Géo des représentations. Ainsi, regards des géographes se portent plus sur la vulnérabilité.

Approches sociales et spatiales sur les risques donc plus sous l'angle de la vulnérabilité. (travail de Gilbert WHITE sur inondation des terres année 1940 qui posa le problème des conséquences sociales, humaines et politiques des inondations : problème entre stratégies individuelles des populations et politique publique de gestion des risques).

Aujourd’hui, risque est une branche a part entière de la géo ( géographie et risque) dans la géo humaine. Cela dit, l’étude des risques se fait par segmentation : géo humaine d’un côté et géo physique de l’autre. Les SIG tentent de regrouper ces approches mais parfois de façon incohérente. Des chercheurs se sont positionnées dans l’étude des interactions c'est à dire se placent à l’interface Nature/ Société.

II – Les géographes et le risque

a) une entré par l'aléa et l'étude des milieux

Citation 1982 – Hérodote ( géopolitique – Yves Lacoste Fondateur)

Terres à haut risque : Malgré les difficultés : il parait nécessaire de maintenir les principes d’une géographie globale entre les phénomènes qui relève des sciences de la matière de la vie et de la société. Surtout à partir de 1990 que se développent des travaux de recherches entre risque et espace :

Risques dans toutes composantes ( naturel – social). Des démarches s’interrogent sur le processus physique et les activités humaines → décision politique et espace. Ainsi, le risque va être l'analyse sous l’angle des interactions qui traversent le territoire. Le territoire est un espace approprié (institutionnellement, immatériellement). Les géographes vont analyser le risque dans le territoire en prenant en compte les aspects humains et matériels.

T. COANUS a essayé de synthétiser les difficultés postures face au risque :

  • Une vision naturaliste (objectiviste) qui domine dans les sciences de la nature et de l'ingénierie – le risque n’est pas leur problème mais les mécanismes sont générateurs d’aléas.

  • Une vision culturaliste (qui regroupe les sciences humaines et sociale) qui travaille sur la vulnérabilité et la représentation.

  • Une vision constructiviste qui refuse des travaux sur 1 seul aspect du risque et donc traite le problème dans le sens de la hiérarchisation des connaissances. Une position en retrait et donc elle permet d’intégrer politiques, scientifiques et gestionnaires.

b) l'étude des vulnérabilités

Aléa (1) / Vulnérabilité (2)

Aléa + Vulnérabilité + poli publique + travaux des autres scientifiques (3)

Au niveau spatial. Il fait différencier risque et catastrophe. Il y a difficulté des zones concernées par risque et zones concernées par catastrophe. Zone de risque est théorique et généralement zone de catastrophe ne concerne qu’un périmètre plus restreint. Mais surtout des efforts inverses : Ex un petit de de terrain en 2002 sans victime, 50 m de route emporté mais impact de cette catastrophe va dépasser le niveau local de l’événement c'est à dire sans route de zone montagne, toute communication coupée. Une petite route de remplacement seulement pour voitures et ralentissement des communication : abandon du trafic international (France – Espagne) répercussion économiques importantes.

c) vers une prise en compte globale ?

L'analyse du risque se fait au niveau local (communal) sans question de répercussion plus vaste. La question des coûts de maîtrise du risque : à savoir qui doit financer ? Qui doit s'impliquer dans la catastrophe : multiplication des échelles d’étude.

3Ème partie : espace et temps du risque :

    I - Risque et configuration spatiale

a) le risque : objet géographique

Le risque est un objet très géographique. Risque est le résultat d’un aléa qui se manifeste avec une intensité variable sur un espace lui-même de configuration variable. Espace peut varier selon étendue, forme.

Ainsi, des géographes vont étudier la manière du risque d’évoluer des espace ( A. DAUFINE)

b) risques, catastrophes et organisation de l'espace

La pertinence des catégories du risque (technologique, naturel …) en fonction de l’espace. Recherche d’une nouvelle classification pour définir les manières de se manifester dans l’espace : en fonction d’étendue des phénomènes ( risques ponctuelles, zonaux, diffus) un lien avec représentation cartographique.

Ex : risque ponctuel : éboulement

Zonal : cyclone (grande zone concerné sur planète

Diffus : pollution, incendie

La plupart du temps le risque à une manifestation aréolaire :

 

 

 

 

 

ex: tremblement de terre → intensité variable dans l’espace

Cartographie des PPR fondé sur ce principe en définissant des zones à différents niveaux de risque. Ainsi, on peut analyser risque selon gradients. On peut aussi l’analyser selon ses caractéristiques géométriques.

De ce fait, façon d’analyser le comportement du phénomène dans l'espace sans question de son origine et ainsi réflexion sur impacts, effet de manière plus globale. On se rend compte que certaines dominantes sont surtout les mêmes. Effets spatiaux pour société d’un risque sur un espace.

Le risque peut vider une zone des habitants (effet d’évitement) Avant catastrophe ou après si pas anticipé → c’est le cas quand sécurité est trop faible et peut pas réduire le risque. (Ex : Tchernobyl)

Mais ce n’est pas toujours le cas avec mise en ouvre de formes d’aménagement moins vulnérables (= effet sur formes d’organisation) ex : formes d’urbanisme au Japon contre risque sismique. Organisation en îlots et rues larges pour servir de par-feu après secousses. Des lieux de refuses dégagés ( parc, jardin) contre l'asphyxie.

Le risque peut engendrer des interdictions : construction d’une cave (sous sol) en zone inondable pour industries ou écoles etc. Il y a des choses à enlever dans les zones à risque (effet de sélection de certains activités)

A l’inverse, les zones à risque peuvent attirer de nouvelles activités). Ex : Lacq ...

c) l'évolution spatio-temporelle des risques

Un des effets les plus fréquents du risque est la ségrégation sociale car zone à risque dévalorisées donc personnes les plus fragiles qui s’y retrouvent. Ex : Favelas à Rio (effet de ségrégation socio – spatiale). A l’inverse, incendie est un risque qui concerne plus les catégories aisées. Ex : Los Angeles

Dans cas du risque diffus, le risque n’a pas ou peu d’effet c'est à dire quand la zone est trop vaste et à l’inverse quand la zone est très réduite. De même, lorsque le coût est plus faible que l’avantage : Tsunami mais le littoral rapporte plus que le risque ou cultures sur pentes d'un volcan. Lorsque le risque est ignoré, alors, il y a pas d’aménagement.

question de l'emboîtement des échelles

Notion de résilience : terme de l'écologie, qui exprime la capacité d'un écosystème ou système à surmonter une perturbation. De quelle manière une modification du système va t-elle être compensé jusqu'à que le système ait un fonctionnement normal. Capacité d'un espace ou d'une société à surmonter une catastrophe. Permet d'intégrer le problème et de le prendre en compte dans le fonctionnement futur de manière pérenne.

En fonction de quoi va t-elle varier ?

La société est considéré comme résistante si elle n'est pas résiliante.

Le risque est d e plus, une donnée évolutive (non stable) : la fréquence, l'intensité... évolution de l'aléa et/ou de la vulnérabilité. Comment ? Par l'aménagement, la protection pour résorber les aléas (ex : déclencher une avalanche, créer des barrages pour ralentir les débits...) ou réduire la vulnérabilité (ex : architecture résistant aux coulées de neige). Il peut y avoir aussi aggravation de la vulnérabilité (ex : urbanisation, mauvais aménagement).

Un espace donné n'est pas forcement face à un risque constant dans le temps. Ex : pour éviter les avalanches, mise en place d'une forêt de protection mais risque d'incendie apparaît avec l'écobuage donc mise en place d'un espace de pare feu autour de la forêt ce qui permet d'éliminer ce nouveau risque.

Les politiques publiques et les populations ont beaucoup de mal face à l'inconstance du risque et cela explique pourquoi on arrive pas à venir à bout du risque. Car chaque modification du risque entraîne une évolution et donc il faut constamment intervenir.

La difficulté en matière de gestion est de faire coïncider des logiques naturelles avec des logiques politiques, socio-économiques qui elles, fonctionnent dans des cadres complètement différent. On a la confrontation de logiques naturelles et territoriales qui relèvent de mode de fonctionnement radicalement différent. Ex : les PPR, objet de maîtrise de l'urbanisation qui ignore totalement les phénomènes naturels ; l'espace est géré en fonction de maille administrative ainsi que les politiques publiques qui s'articulent autour. Ces mailles ont été définis, découpés selon des logiques sociales, politiques et non pas naturelles. C'est donc le fruit soit d'un choix politique, d'un rapport de force, par commodité...

Paradoxe : il faut gérer des problèmes qui relèvent de phénomènes naturels. Mais chaque échelon administratif à ses propres logiques et intérêts sans se soucier de ce qui se passe en amont ou en aval de la commune. Nombreux obstacles administratifs pour faire face aux risques naturels. Le fonctionnement socio-politiques repose sur des mailles, juxtaposition de zonage territoriaux qui ne sont pas identiques mais en fonction de leur propre cohérence. Aucun de ces découpages ne prenne en compte les phénomènes naturels.

Pour faire face à ces problèmes, prise en compte dans des regroupements. Ex : notion de bassin de risque : zone homogène où le même risque est présent. Les PPR sont certes d'échelles communales mais l'évaluation des risques se fait selon le bassin versant.

C'est la difficulté majeure en terme de politique publique. Plus le territoire administratif est large, plus c'est facile à gérer. Idem au niveau international ! (difficultés techniques, juridiques, politiques, logiques sur les trafics, la sécurité, immigration.... ainsi, entre Espagne et France, c'est la logique territoriale qui prime sur la politique des risques qui est jugé trop faible pour passer au dessus de celles politiques).

II – Risques et territoires

a) l'extériorisation du risque : l'espace du risque contre l'espace des hommes

Sur la vision du risque comme étant un élément perturbateur au fonctionnement de l'espace. L'idéologie dominante, celle du sens commun, quand on aborde la problématique du risque, cela consiste à dire :  « j'ai à gérer un espace qui a un certains nombres de caractéristiques physiques dotés d'infrastructures, de populations, d'activités... et il a un problème, un risque auquel il est exposé et qui le perturbe » . Le risque est donc vu comme une contrainte externe qui me provoque pleins de problèmes. Pensée que le risque est un aléa qui exerce ses effets néfastes sur l'espace, la société.

On ne peut pas résoudre le problème des risques en se contentant de ne regarder que l'aléa : notion de risque territorial.

 

 

b) la notion de risque territorialité : le territoire support

On ne va pas comprendre le risque, l'analyser en dehors du territoire particulier dans lequel il s'inscrit. Le risque s'ancre dans un territoire et il faut donc prendre en compte les spécificités de ce territoire. Mais cette vision là est critiquée et critiquable car on reste dans une vision assez superficielle des choses.

Le territoire serait support du risque mais critique car se serait quelque chose de séparé.

c) le risque « dans » le territoire.

A la fois résultante et produit du risque. Le territoire façonne le risque et en est modelé à la fois. C'est donc le produit d'une interaction auquel le risque participe. Mais, en retour, les caractéristiques du territoire ont elles-mêmes une influence sur les risques. C'est donc désormais un élément constitutif du territoire. Le risque évolue en même temps que le territoire.

Le risque devient un paramètre comme un autre pour gérer de manière efficace un territoire. (cf articles).

Que faire avec les articles ?

    • Dégager la problématique

    • Quel est le questionnement ?

    • Quelles sont les hypothèses de travail ?

    • Quelle est la méthodologie ?

    • Quels en sont les principaux résultats et conclusions ?

 

Texte N°1 : Gestion des risques et urbanisation dans la vallée de l'Arve (P.PIGEON)

  1. Comment la démarche phénomélogique en géographie des risques permet de reconstituer et de mieux comprendre les évolutions territoriales sous l'influence des interactions entre gestion des risques et urbanisation ?

  2. Quelles sont les étapes de l'évolution territoriale ? Quels sont les risques ? Évoluent-ils ?

  3. 1- bases de la démarche / 2- conflit local lié au risque d'inondation / 3- révéler les relations entre les facteurs, les acteurs de l'urbanisation d'un côté et de l'autre l'évolution des processus physiques d'endommagement et leur gestion.

  4. Justification de la sélection de la commune de Magland puis confronter les analyses de terrain aux documents d'archive et enfin, proposé une lecture chronologique et systémique de l'évolution territoriale.

  5. Importance des interactions entre les processus physiques et l'endommagement puis ces interactions évolutives aboutissent à une anthropisation accrue de la dynamique fluviale, et, finalement, à une territorialisation accrue du risque. Au final, la gestion du risque n'aboutit pas à un blocage de l'urbanisation mais à son remodelage. Ainsi, cela justifie la fait de faire évoluer les définitions du risque.

 

 
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