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Population et développement en Chine |
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Population et développement en Chine
Introduction :
La Chine est aujourd'hui le pays le plus peuplé de la planète avec 1.303.700.000 d'habitants en 2000. Quatrième économie mondiale depuis 2006 mais avec un IDH de 0,755 soit le 85ème mondial (2003), symbolisent sa situation paradoxale de pays en développement : ce pays du Sud est donc devenu une puissance économique dont la plupart des habitants sont pauvres.
Comment le régime communiste au pouvoir depuis 49 essaie t-il de relever le défi de concilier croissance démographique et développement ?, autrement dit, Quelle place le facteur démographique tient-il dans le développement ?
Pour répondre à cette problématique, nous analyserons :
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la répartition géographique de la population chinoise
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les politiques démographiques utilisées pour contrôler la croissance démographique
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les politiques économiques choisies pour permettre le développement
I – Quelle répartition de la population sur cet Etat-continent ?
A – La Chine, un géant démographique ...
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La Chine appartient au 1er foyer de peuplement de la planète, l'Asie 3,9 milliards d'habitants, environ 60% de l'Humanité.
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A elle seule : 1.304 milliards d'habitants = 1/5 de l'humanité = 5 fois plus d'habitants que les E.-U. Sur la même superficie (9,5 millions km²)
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Sa croissance démographique s'est accélérée au cours du XX°s
- en 1953, Mao (au pouvoir depuis 1949 et la victoire des communistes dans la guere civile) ordonne un recensement, résultat : la Chine compte déjà 600 M habs, 3 fois + que les estimations chinoises de l'époque...
- le doublement de la population et le passage au nombre symbolique d'1 milliards d'habs s'effectue en à peine 30 ans.
B - ... aux violents contrastes de répartition ....
1° « Chine pleine » et « Chine vide »
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L'est concentre 90% de la population sur 40% du territoire, c'est la « Chine pleine ». les densités rurales y dépassent fréquemment 200 habs/km². On y rencontre les principales villes. C'est le berceau historique de la civilisation chinoise et de l'ethnie majoritaire, les Han 92% de la population.
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L'Ouest ne regroupe que 10% de la population sur 60% du territoire, c'est la « Chine vide ». Elle correspond aux zones montagneuses (Himalaya, plateau du Tibet) et aux déserts arides (Gobi, Takla Maka).
Les densités y sont généralement inférieures à 10hab/km² (1,8 au Tibet)
Chine des minorités ethniques (55 minorités nationales rassemblant 90M habs)
2° Chine rurale, Chine urbaine
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Les zones rurales concentrent encore 2/3 de la population car l'agriculture demeure l'activité principale. De plus, durant la période maoïste, l'Etat limitait autoritaireent l'exode rural et souhaitait maintenir les ruraux à la campagne.
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Les zones urbaines ne regroupent qu'1/3 de la population. Mais, avec 400 M de citadins, la Chine possède la population urbaine la plus nombreuse de la planète. De plus, le taux de croissance (4%/an) est 10 fois supérieur à celui des campagnes.
La hiérarchie urbaine distingue une trentaine de villes millionaires dont 3 grandes conurbations littorales d'environ 15M habs se formant sur les deltas des principaux fleuves : Beijing (Pékin, capitale)/Tianjin, autour de Shangai, Hong-Kong/Shenzen/Guangzhou (Canton).
C - ... Expliqués par des facteurs physiques et humains
1° Atouts et contraintes naturelles
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l'altitude élevée et l'aridité du centre et de l'ouest sont des facteurs répulsifs
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les plaines littorales et vallées fluviales de l'est, fertiles car arrosées par les pluies de la mousson... sont attractives car elles permettent le développement d'une agriculture et d'échanges commerciaux intensifs.
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Ainsi, la pratique de la riziculture inondée permet de nourrir de fortes densités, alors qu'elle nécessite un travail intensif, méticuleux, et donc une main d'oeuvre abondante.
2° le poids de l'Histoire
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A partir du VIII°s av JC, les Han ont installé un Empire centralisé (région Pékin-Shangai) puis conquis peu à peu les territoires formant la Chine actuelle. C'est grâce à un Etat fort que les importants travaux d'aménagements indispensables à la rizculture inondée ont pu être réalisés (digues, barrages, champs en terrasses...).
Ainsi, au début de notre ère, la population chinoise représentait déjà ¼ de la population mondiale.
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A partir du XIX°s, la concentration des hommes sur le littoral pacifique s'accélère. En effet, les Chinois concèdent l'exploitation des principaux ports aux puissances coloniales européennes ce qui renforce leur fonction de lieux d'échanges commerciaux entre Orient et Occident (Hong Kong/ Angleterre, Macao/Portugal... récupérés après une concession de 100 ans en 1997 et 1999).
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Depuis 1949, la tradition historique centralisatrice et autoritaire se poursuit sous la dictature communiste. Ainsi, les minorités nationales, bien que reconnues, sont « sinisées », souvent sous la contrainte.
C'est le cas du Tibet, l'invasion par les Chinois en 1950 provoque la fuitedu Dalaï-lama en 1959 et l'installation de son gouvernement en exil en Inde. Depuis lors, les 4,5 M de Tibétains connaissent une assimilation forcée marquée par les persécutions religieuses et de sanglantes répressions.
II – Quelles politiques démographiques pour contôler la croissance démographique ?
A – Le choix initial : faut-il contôler la croissance démographique ?
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L'ampleur du défi démographique apparaît aux yeux des autorités chinoises lors du recensement de 1953 : les 600 M de chinois montrent que la pays commencent sa transition démographique :
- croissance naturelle élevée : + 2 à 3%/an car natalité de 40%o et fécondité stables et élevées, mortalité en chute rapide de 20 à 10%o début des années.
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Face à cette situation, 2 thèses s'affrontent :
- les néo-malthusiens proposent un contrôle strict de la population chinoise. Ils s'inspirent des théories de Malthus, pasteur et économiste anglais du XIX°s qui considèrait que lorqu'une population est trop nombreuse par rapport aux ressources disponibles, il en découle une situation de surpopulation qui impose de freiner la natalité et de limiter les naissances à l'époque par la chasteté et le recul de l'âge du mariage.
Le fardeau démographie chinois serait trop lourd à porter, les autorités ne pourraient subvenir aux besoins vitaux de la population : nourrir, loger, éduquer, fournir du travail...
- les antimalthusiens croient au cintraire que la pression démographique est un stimulant pour l'économie et qu'une population nombreuse est un gage de puissance (main d'oeuvre, armée...).
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Dans un premier temps, la Chine hésite et choisit une politique nataliste ainsi que l'atteste la propagande idéologique officielle : « le contôle des naissances est un moyen d'exterminer le peuple chinois sans faire couler le sang » ou encore « un Homme, c'est une bouche à nourrir et deux bras pour travailler » (1957)
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La politique antinataliste se généralise dans les années 70 après avoir été testée temporairement à la fin des années 50- début 60 (puis abandonées pendant les périodes du Grand Bond en Avant et de la Révolution Culturelle cf III ).
B – Oui, par une politique antinataliste coercitive...
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par le développement des moyens de contraception et de l'avortement, l'éducation des filles
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En vantant le recul de l'âge du mariage selon le slogan « wan, xi, xao » (tard, espacer, peu).
Le Journal de la Jeunnesse 1962 : « l'âge le meilleur pour le mariage est entre 23 et 27 ans, pour les garçons, entre 25 et 29. Attention aux mariages précoces. »
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Deng Xiao Ping, son successeur, radicalise les mesures antinatalistes en 1979. Pour atteindre l'objectif fixé : ne pas dépasser 1,2 Mds d'habs en 2000, les autoritésd lancent la politique de l'enfant unique, reposant sur la propagande : « un enfant c'est bien, 2 c'est déjà trop » et sur un système d'incitations-sanctions économiques et sociales.
Les parents d'un enfant unique sont favorisés (priorité pour l'attribution d'un logement, d'un emploi, l'admission à la crêche, l'hôpital, gratuité des études, indemnités mensuelles s'ajoutant au salaire...)
C - ... qui donne des résultats nuancés
1° certes une transition démographique presque achevée...
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De nombreux indicateurs statistiques démographiques ont évolué de façon positive :
- natalité 12%o, mortalité 6%o, croissance naturelle de 0,6%, indice de fécondité 1,6 bas et similaires aux taux des pays développés.
- espérance de vie en progrès : 72 ans soit 70 ans pour les hommes et 74 pour les femmes
- recul de mortalité infantile, 27%o contre 200 %o en 1950.
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La transition démographique chinoise s'est donc trouvée accélérée et raccourcie :
- par la planification autoritaire des naissances
- mais aussi par l'amélioration des conditions sanitaires et l'éducation des filles
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L'objectif des 1,2 Mds de Chinois a presque été atteind (1,27). On estime que près de 200 millions de naissances supplémentaires ont été évitées... ce qui n'empêche pas la Chine de gagner 11 millions d'habs/an, 2 fois moins qu'à la fin des années 60...
2° ...mais des effets pervers
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La planification des naissances se heurte aux modèles familiaux traditionnels qui valorisent :
- la famille nombreuse où les enfants servent de force de travail et assurent les vieux jours de leurs parents en l'abscence de systèmes de retraite
- le garçon garant de la continuité de la lignée familiale.
- le recours à l'avortement ou pire à l'infanticide des nouveaux-nés féminins (peut être plusieurs millions...)
- la non déclaration de plusieurs million « d'enfants fantômes » conçus « illégalement ».
C'est pourquoi la législation a été assouplie, les couples ruraux peuvent désormais avoir un 2ème enfant si le 1er est une fille.
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Enfin, la maîtrise des naissances est variable selon les régions. Celles le plus avancées sont les régions les plus développées économiquement (façade orientale et Sichuan) tandis que les régions à la natalité la plus élevée correspondent aux espaces les plus pauvres du centre et de l'ouest.
Le meilleur contraceptif ne serait-il pas a croissance éonomique et l'élevation du niveau de vie ?
III – Quelles politiques économiques pour conjuguer pression démographique et développement ?
A – Des stratégies de développement originales : du maoïsme à l'économie socialiste de marché...
1° 1949-76 : la voie maoïste, un communisme autocentré
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Ancien pays dominé par les puissances coloniales occidentales, la Chine veut assurer elle-même son développement, produire national en recherchant l'autosuffisance et en limitant les échanges avec l'extérieur.
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Dès 49, Mao engage la Chine dans un développement de type soviétique avec une étatisation totale de l'économie, collectivisation-planification.
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Après la rupture avec l'URSS en 60, il propose une « voie chinoise » qui conserve l'idéologie marxiste en l'adaptant aux spécificités chinoises. Le Grand Bond en Avant (58-61), doit faire émerger la Chine du sous-développement et lui faire « dépasser la Grande Bretagne en 15 ans ». Pour cela :
- il faut « marcher sur 2 jambes » c'est àd ire développer de manière équilibrée agriculture (délaissée auparavant) et industrie.
- les Communes Populaires deviennent la cellule de base de la société. Chacune d'eles regroupe 20 000 personnes. Elles doivent être autonomes (et prendre en charge la sécurité de leurs membres, l'enseignement, la santé, les activiys économiques (gestion des espaces agricoles, des usines – mini centrales électriques, micro unités sidérurgiques..., des échanges...).
La vie communautaire y est poussée à l'extrême, habitat collectivisé, travail organisé en brigades de production...
Mais le Grand Bond en Avant désorganise l'économie et associé à des calamités naturelles (typhons, invasions d'insectes...) entraîne une famine dévastatrice, qui a fait de 15 à 30 millions de victimes...
2° depuis 1979 : l'économie socialiste de marché, une ouverture libérale
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Elle est lancée par le successeur de Mao, Deng Xiao Ping qui s'appuie :
- sur l'adoption partielle de l'économie de marché
- et sur l'ouverture vers l'étranger
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La « campagne des 4 modernisations » (agriculture, industrie, défense, sciences et techniques) débute en 79 :
- l'Etat garde le monopole des industries de base et de l'énergie
- l'agriculture est décollectivisée, les terres sont louées aux paysans, au delà du quota de livraison à l'Etat, le surplus est vendu sur les marchés libres.
- les entreprises privées se multiplient dans les industries de biens de consommation ainsi que dans les services.
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Le concept « d'économie socialiste de marché » est forgé. C'est l'instauration d'une économie mixte où cohabitent planification socialiste et libéralisme économique. La Chine désormais perméable au capitalisme, utilise une stratégie empruntée aux NPI 'industries d'exportation, moteur du développement).
« Enrichissez-vous », « Qu'importe que le chat soit blanc ou noir, du moment qu'il attrape les souris » Deng Xiao Ping.
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En parallèle, le pays s'ouvre à l'extérieur
- création de zones franches littorales (ZES : Zones Eonomiques Spéciales) ouvertes à la technologie et aux capitaux étrangers dans les années 80, avant d'ouvrir progressivement toute la façade maritime Pacifique au capitalisme dans les années 90.
- développement des industries d'exportation et d'entreprises mixtes (capitaux/technologies étrangères, main d'oeuvre chinoise)
- intégration dans une économie mondialisée, adhésion au FMI, à la Banque mondiale et à l'OMC en 2001, récupération de Hong-KOng en 1997 selon la formule « un pays, 2 systèmes » puis de Macao en 1999. aujourd'hui, les 2/3 des investissements internationaux destinés à l'Asie choissisent la Chine !
B - ... qui débouchent sur une forte croissance économique...
Par son PNB, la Chine est la 4ème puissance économique mondiale et selon le mode de calcul à parité d'achat (PPA) elle remonte à la 3ème place mondiale. De plus, à l'image des NPI voisins, la croissance économique a été supérieure ou égale à 10% depuis une décennie.
1° l'agriculture (activité dominante +1/2 actifs 13% PNB) est un préalable au développement.
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Elle poursuit un double objectif :
- nourrir la 1ère masse humaine (1/5 de l'humanité avec 7% des terres agricoles du globe ! (avec la pêche : la Chine n°1 mondiale)
- dynamiser l'économie en augmentant les revenus et la consommation des paysans
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Ces objectifs sont en partie atteints :
- autosuffisance alimentaire atteinte dans les années 80, disparition des grandes famines mais le pays, 1er producteur de blé doit importer des céréales et 5% de la population souffre encore de malnutrition.
- modernisation mesurée car soumise au poids démographique (trop mécaniser produirait un exode rural massif dangereux pour toute l'économie). Ce qui provoque une situation de sureffectif (peut être 200 M ?) et une faible productivité.
2° l'industrialisation est la clé du développement (¼ des actifs et près de ½ du PNB)
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La Chine est aujourd'hui le 6ème producteur mondial de produits manufacturés et a doublé sa production depuis 1980 :
- elle doit fournir des emplois urbains permettant d'absorber les excédents de main d'oeuvre libérée par la modernisation de l'agriculture
- elle présente une gamme large de produits, industrie lourde (1er acier, fer et aluminium, 2nde électricité et construction navale, 4ème automobiles), biens de consommation courants (1er Coton, Textiles synthètiques, TV...), électroménager, électronique grand public...
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La population est un atout pour l'industrialisation :
- main d'oeuvre nombreuse, jeune, habile, à faible coût (investisseurs étrangers attirés dont les 20M de Chinois de la diaspora Taïwan, H-K, Singapour)
- marhé de consommation qui s'éveille grâce à l'émergence d'une classe moyenne urbaine dont le niveau de vie est en forte croissance.
3° un secteur tertiaire en devenir (¼ des actifs, 41% du PNB)
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A côté d'un tertiaire d'Etat (santé , éducation, administration) se développe rapidement un tertiaire privé (commerce, services aux particuliers).
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Le commerce extérieur a connu de profondes mutations depuis l'ouverture du payus et le lancement des réformes :
- les produits manufacturés représentent désormais les ¾ des exportations et la Chine importe massivement technologie étrangère et capitaux.
- la Chine commerce surtout avec ses voisins de l'aire Pacifique, Japon, NPI (60%), E.-U. (10%) et présente un excédent commercial de 29 Mds de $ en 2001.
C - ... et un développement inégal
Malgré un quadruplement de son PNB durant les 2 dernières décennies, la Chine présente encore un IDH faible 0,755 (85ème mondial)
Quels sont les succès et les faiblesses de la voie chinoise de développement : le développement est-il également réparti ?
1° des progrès à relativiser
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le niveau de vie est en constante amélioration :
- recul très rapide de la pauvreté, depuis 1979, le pourcentage de Chinois en-dessous du seuil de pauvreté (- de 1$/jour) a été divisé par 3, mais il en reste encore plus de 100 M, 8% de la population.
- fin des famines, quadruplement de la consommation de viande, mais encore 5% de malnutris.
- émergence d'une classe moyenne de 100 à 200 M de personnes qui souhaite accéder à une consommation de type occidental (équipement domestique, motocyclette, voiture, TV, téléphone...)
- les soins médicaux, les meilleures conditions de vie ont fait reculer la mort, espérance de vie en progrès (72 ans), chute de la mortalité infantile...
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Ces progrès s'appuient sur deux pilliers : éducation et emploi :
- l'alphabétisation progresse grâce à l'effort de scolarisation primaire (y compris les filles) 98% mais il reste 20% d'anaphalbètes.
- l'emploi fait peser de lourdes inquiétudes pour l'avenir malgré un taux de chômage officiel bas de 4,2% (non officiel 20%) en 2004. En effet, il y a un sureffectif chronique dans les campagnes et les entreprises publiques, 100 à 150M de Chinois formeraient « une population flottante » à la recherche d'un emploi, pouvant provoquer un exode rural et des mouvments migratoires internes incontrôlables.
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Selon mles autorités, les « besoins de base » sont désormais satisfaits et le pays serait en marche vers « la moyenne aisance ». Pourtant seuls 1/5 des Chinois possèdent une TV, 1/3 une bicyclette, 1% va à l'université et le niveau de polution est très élevé.
2° un développement inégal sur le territoire
La croissance économique n'aggraverait-elle pas les inégalités spatiales au lieu de les réduire ?
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Le fragile équilibre ville/campagne est rompu, les revenus urbains sont 3 fois + élevés que ceux des ruraux.
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Les contrastes régionaux, Chine orientale littoral ouverte dynamique / Chine occidentale enclavée continentale, s'amplifient. Ainsi, on distingue 3 Chines :
- Chine de l'ouest, périphérie lointaine et dominée : 10% de la population, surtout minorités nationales non Han comme le Tibet (IDH 0,4), sous-industrialisée, ativités agricole et élevage, faible tissu urbain, faible réseau de communication, espace en réserve, fronts pionniers exploitant les ressources du sous-sol.
- Chine littorale, centre dynamique en croissance : 1/3 de la population sur 10% du territoire, urbaine, niveau de vie plus élevé (IDH 0,8 à Pékin ou Shanghai), 60% PNB ouverture au capitalisme, fort développement industriel et tertiaire, modernisation des transports (Chemin de fer Pékin Shenzen 2500 km), divisée en 3 sous-ensembles concurrents :
* au nord, « l'hypercentre chinois », Pékin-Tianjin, province du Lianning, centre du pouvoir politique, investissements de la Corée du Sud et du Japon
* au centre, Shanghaï et le delta du Changjiang, investissements du Japon et de Taïwan
* au sud, Canton, Shenzn, H-K et la province du Guangzhou, « sun belt chinoise », investissement de Taïwan et de Singapour
- Chine intermédiaire, périphérie proche : ½ de la population, fortes densités rurales, niveau de vie moyen, quelques grandes villes Changqing, Wulan, agriculture intensive, blé au nord, riz au sud. Construction du gigantesque barrage des Trois Gorges...
CONCLUSION :
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Pour résoudre ses défis économiques et sociaux, la chine d'aujourd'hui combine :
- une politique démographique antinataliste stricte relativement classique
- une politique économique plus originale, l'économie socialiste de marché.
Elle est ainsi devenue une grande puissance économique qui satisfait les besoins vitaux de ses habitants.
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Cependant, la situation demeure fragile :
- la « bombe démographique désamorcée », il s'agit maintenant de permettre l'élevation du niveau de vie de tous les Chinois
- la croissance actuelle s'effectue à plusieurs vitesses aggravant le fossé entre « nouveaux riches » et « laissés pour compte », entre la Chine côtière et la Chine intérieure.
Depuis le milieu des années 80, étudiants et intellectuels réclament la « cinquième modernisation », c'est à dire une démocratisation du régime, le respect des libertés individuelles et des droits de l'himme. Au printemps 1989, les manifestations de la place Tien an Men à Péken furent réprimés dans le sang (plusieurs milliers de morts). Les leaders démocrates sont aujourd'hui sous surveillance, en camp de travail ou en exil...
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