Géo-histoire et autres éléments...
  Histoire des relations société / environnement
 

Histoire des relations société / environnement

 

 

INTRO :

 

objectifs :

 

  • partir d'un espace

  • plus de place à des exemples de démarches scientifiques et à des textes

 

environnement : (sociologue B.PICON) : “c'est une nature socialement investie”. (regard humain).

On va l'aborder à partir de l'analyse du territoire méditerannéen. Ancienneté de l'anthropisation de cet espace (anthropisation s’applique à toutes interventions de la société humaine sur les éléments naturels ; l’action de l’homme est considérée comme un agent environnement). Questions des effets à longs termes de l'ancienneté des modes de mise en valeur et pour mesurer les différences de temporalité entre ce qui relève de la nature et celle de la société. Notion de déterminisme et de contraintes naturelles.

C'est considéré comme le berceau de la civilisation occidentale, a influencé les sphères intellectuelles et c'est aussi un espace très étudié d'un point de vue scientifique.

 

Max SORRE : “ la nature et l'humanité méditerrannéenne forment une combinaison géographique parée de tout les prestiges de l'histoire”. Analyse diachronique possible.

 

Dans la géo française, ce monde est très étudié notamment par ceux physiciens. Cela dépasse la sphère des scientifiques : espace attractif, de convoitise où s'excerce de nombreuses pressions (agriculture, tourisme, urbanisation...) ; hors c'est un espace qui est pauvre en ressources donc certaines ressources sont précieuses comme l'eau.

La problématique centrale : forte pression + caractère historique = forte valeur patrimoniale donc forme de protection de l'environnement qui vont contrebalancer les formes de pressions.

(La région méditerranéenne est l'une des plus importantes pour l'histoire du monde et constitue le point de départ de la civilisation occidentale. Tour à tour « lac romain », puis « lac musulman », sa domination fut un enjeu central à la perception géostratégique des pouvoirs la bordant, jusqu'à ce que cette mer fut supplantée par les océans révélés par les Grandes découvertes.)

 

1er chapitre : cf polycopié : Le milieu méditerranéen

 

2nd chapitre : l'anthropisation du milieu méditerranéen (impact de l'homme sur son environnement)

 

cf documents sur l'anthropisation

 

I – Quelle emprunte sur le milieu

 

Pour qu'il y ait une empreinte sur le milieu, il faut l'usage du feu donc action à grande échelle sur le milieu. Les formes de mise en valeur dépendent des caractéristiques du milieu (déterminisme). D'où à un milieu = paysage = forme de mise en valeur = la notion de “région naturelle”. On chercher à caractériser son homogénéité. (Vidal). On découpe l'espace par des ensembles de “régions naturelles”.

Cela engendre toute une série de travaux pour délimiter les frontières de la méditerranée et en décrire les prinicpales caractéristiques soit par l'analyse de la végétation, soit par celle des climats.

Cette réflexion sur le milieu comme étant l'essence du paysage et donc l'explication du paysage rural a débouché sur toute une série de travaux qui ont cherché à caractériser le milieu méditerranéen comme H.GAUSSEN avec carte de végétation et EMBERGER avec le diagramme ombrothermique.

Cette approche qui a une vision déterministe est dépassée : la notion de “région naturelle” qui serait le reflet de “l'homogénéité du paysage” car à milieu identique, on a constaté qu'il y avait des formes de mises en valeur différentes. Le milieu ne permet pas d'expliquer tout. Tendance à figer le paysage et le milieu dans le temps (le climax n'existe pas).

(Dans le domaine de l'écologie, le climax désigne l'état final d'une succession écologique ; l'état le plus stable dans les conditions abiotiques existantes. C'est un état théorique ; en réalité différents stades de la succession écologique coexistent. Lorsque cet état est atteint, l'énergie et les ressources ne servent théoriquement qu'à maintenir cet état. Le terme peut s'employer pour un écosystème (on parle alors de climax écologique))

Introduction d'un nouveau concept : géosystème du paysage (G.BERTRAND) qui est le fruit de l'intéraction permanente entre milieu et société. Le paysage est le reflet de ces intéractions (partie visible). Depuis, plus de déterminisme sauf quand on parle de Méditerranée car l'idée dominante est un monde agréable à vivre où il fait beau et chaud aujourd'hui mais ils veulent démontrer l'inverse. C'est au moment où la faune et la flore ont le plus besoin d'eau qu'il y en a le moins. Il y a donc un certain nombres d'excès. Littoral étroit et insalubre pour le peu de plaines dont dispose ce littoral. Le problème est donc de tomber dans le déterminisme dès que l'on parle de ce milieu.

Espace ou milieu qui va être vécu comme répulsif. Ces espaces sont devenus aujourd'hui attractifs et vice-versa.

 

Ex : Grèce antique : selon les images d'épinal : vision mythique du passé où les hommes vivaient en harmaonie avec l'environnement, proche de la nature,et c'est l'événèment de l'aire industrielle qui a fait perdre a l'homme le contact avec la nature et qui a entraînée une forme d'anarchie. Mythe de l'âge d'or.

Mais mode anarchique du milieu. Dans l'Argolide, (est une péninsule de Grèce, bordée au nord par le golfe Saronique et au sud par le golfe argolidique. Elle est constituée d'une série de collines calcaires couvertes de pinèdes et olivettes. Les plaines côtières sont fertiles. On y cultive les orangers et les agrumes) études dites de géo-archéologie sur ce secteur. : paysage semi-minéral avec végétation rase, éparse où affleure la roche à nue. On a des traces agricoles sur des espaces impropres à ce type d'activité ! De plus, par la pollénologie, cela montre qu'il y a 12000 ans, dans ces secteurs là, il y avait des chênes en grande quantité / 5000 ans, presque plus de chênes mais prédominent les espèces arbustives. Premières traces humaines il y a 50000 ans, 1ères traces agricoles 7000 ans. L'évolution est dû soit par des modifications naturelles, soit anthropiques. A – 5000 ans, disparition de la population dans de nombreuses régions ! Pourquoi? Car épuisement des sols. Émigration dans un espace non érodé.

 

- Phénomène dans des époques différentes dans des lieux = à cause de l'anthropisation.

- crise environnementale liée à une mise en valeur anarchique (désordoné)

- on doit avoir recours à des explications historiques. Représentation environnement / homme pour comprendre des situations actuelles.

- dans des espaces naturels, on a des empruntes de l'anthropisation

 

Les actions anthropiques se manifestent dans un décalage temporel avec ses répercussions (effets décalés et irréversibles) : il faut se rendre compte de la dimension temporelle et historique. Alors la réaction humaine a été le développement de l'agriculture en terrasses.

Ex : Micènes (cela fait + ou – 3000 ans) : adapatation au processus érosifs

 

ARISTOTE : “... aujourd'hui la ville de Micènes et devenue sèche et totalement stérile.”

    • ancienneté de l'anthropisation

    • déterminisme physique, anthropisation et retournement spatial

Le déterminisme : idée que les formes de mise en valeur huumaine s'explique dans un lien de causalité directe avec les caractéristiques des milieux naturels : le milieu détermine comment l'homme met en valeur l'espace. On part seulement de la partie visible du lieu. Le même espace et le même milieu peut être à des époques différentes et différentes mises en valeur.

 

Espaces jugés répusilfs pendant longtemps qui ont changé physiquement aujourd'hui sont considérées très attractifs et vice versa.

 

II – Le retrournement spatial

 

Le slittoraux méditrérranéen : roches, calcaires, sableux, marécageux. Altenance de littoraux rocheux, bas, sableux, mis terre – mis eau, qui pendant longtemps ont été considérés comme inhospitaliers (sujet au paludisme).

 

a) huerta

 

Huerta : la mer de Valence. Littoral bas / sableux, suivi des littoraux d'accumulation (GRAU) où les arabes ont mis un système hydraulique (contrôle des fleuves et des innondations).

Alors cela a permis au système agricole des complémentarité des terroires avec deux composants dans le paysage.

Zone irriguée : regadio / Zone sèche : sécano

XIX°s : arboriculture = oliviers / arbre traditionnel / fruitiers / viticulture + chèvres / moutons. La partie cultivée est le plus loin de l'eau.

XX°s : abandon des céréales à cause de la révolution des transports (trains), on passe d'une agriculture de subsistance à une agriculteur commerciale d'où un changement radical des paysages agricoles. Il va se spécialiser dans la production fruitière et légumière car cela implique beaucoup de soleil. Productions gourmandes en eau alors il faut une extension considérables des aménagements hydrauliques (drainage /cannaux...). Développement de la huerta (extension).

Fin du XX°s : déclinage de la viticulture (baisse de la consommation, évolution vers une production de qualité) automobile, préiurbanisation :

    • résidence secondaire (mitage lié pratiques récréatives)

    • abandon pratiques agricoles

    • déeloppement voies commerciales rapide (liaison avec le littoral (urbanisation touristique). Avant loin de la mer, actuel près de la mer : changement de vision !

 

Ce système de huerta est plus connu en Espagne (Valence) et France (Comtat Venaissin) : les canaux dans les régions de huertas peuvent servir au draînage ou à l'irrigtion ou les deux. Le cœur du Comtat Venaissin est constitué d'une plaine appelée plaine de Carpentras qui est entourée des Dentelles de Montmirail, du Mont Ventoux, de la Gabelle, de la Nesque et des Monts du Vaucluse. Le Comtat Venaissin est réputé pour la beauté de ses paysages et a su garder un caractère spécifique, grâce à la faible industrialisation de la région. Possédant une végétation fragile, sujette aux incendies pendant l'été, il est recommandé à tous la plus grande prudence et le plus grand soin.

 

b) littoral languedocien

 

Du Rhône jusqu'à l'Espagne : plaine littorale, faiblement mis en valeur, les villes sont implantés en retrait du littoral, littoral bas et insalubre.

Agriculture en crise, abscence d'activité industrielle, fortement urbanisée.

Après la 2nde GM, à cause du tourisme en France, on commence à doter le littoral pour le tourisme moyen pour que les touristes n'aillent pas seulement en Espagne (le littoral change son image et devient attractif). Oppération d'insecticides, de moustication, drainage, assèchement de zones insalubres, création zones touristiques. Imitation du modèle espagnol : alternace spatiale (stations touristiques et zones naturelles protégés). Interdit de construire en France beaucoup plus planifiés. Transformation radicale du paysage !

c) le littoral corse

 

fin XIX°s, début XX°s :

Organisation traditionnelle. Ile montagneuse, ¾ espaces sont des montagnes, la plaine d'Aléria marécageuse est insalubre, population montagnarde avec un chapelet de villages dans l'arrière-pays : 400 à 500. Littoral faiblement développé et urbanisé. Raison historique : envasement et menace de la mer (naturels). Arboriculture-chataigneraie (remplacement des céréales) : arbre du pain du pauvre.

 

XX°s :

Population sur le littoral. A cause des diminutions très fortes de la population (mémorrage quantitative). Flux migratoire vers le continent. Redistribution de la population qui reste au profit du littoral (retournement spatial). Basculement régional total.

 

 

1957 : SOMIVAC (Société de Mise en Valeur de la Corse), société d'économie mixte où on retrouve l'Etat et la Caisse d'Epargne.

Objectif : moderniser l'agriculture corse surtout dans la plaine marécageuse d'Aléria.

But : drainage et aménagement de la plaine pour irriguer une agriculture moderne sur le modèle de la huerta espagnol ou le modèle californien.

 

Les rapatriés d'Algérie investissent beaucoup dans l'agriculture et ils y installent (cf courbe démographique) un vignoble de mauvaise qualité. De plus, la société locale voie d'un mauvais oeil l'arrivée de ces rapatriés et la réussite sociale d'un certain nombre d'entre eux. Rancoeur, jalousie... déclenchent le nationalisme corse moderne. En 1975, prise d'otage à Aléria d'un pied noir et de sa famille, propriétaire d'une coopérative viticole. Cela explique l'échec global de cet aménagement !

Cet échec n'a pas empêché le mouvement de désertification de la montagne et la littoralisation des activités. Même si de grosses stations touristiques n'ont jamais vu le jour, on a vu un chapelet de petites villes et stations balnéaires réunissant la majorité de la population.

 

CONCLUSION :

    • abscence de continuité dans l'occupation de l'espace et la mise en valeur

    • espace longtemps répulsifs deviennent des espaces d'attraction

    • espace densemment peuplés perdent de leur intérêt et se trouvent petit à petit abandonné.

Les caractéristiques physiques de ces espaces n'ont pourtant pas évolué ! Quel est le facteur qui introduit de la variabilité, contredisant le déterminisme ? Volonté politique de conquérir un espace !

 

Le contexte socio-économique permet l'évolution des représentations : tourisme de masse, agriculture commerciale. De plus, les moyens techniques sont là pour réaliser ces aménagements et donc transforme le milieu pour le rendre acceptable aux normes du moment. D'où des mises en valeur différentes !

 

Valeurs et représentations : valorisation du hale associé à l'idée de symbole de prospérité, de bonne santé. Par conséquent, les milieux offrant le soleil, la chaleur, sont valorisés. Renversement total du système de valeur. De plus, recherche du cadre de vie (l'environnement est un facteur de recherche résidentiel).

 

 

 

 

3ème chapitre : Nature ou environnement : l'importance du regard porté par la société sur ce qui l'entoure, rôle des représentations et évolution dans le temps de ces mêmes représentations.

 

I - Document sur la Camargue : est beau ce qui est ordonné.

 

Nature / culture

désordre /ordre

NATURE : laid / beau TOUT UN SYSTEME DE REPRESENTATION

mal / bien

malsain / sain

 

C'est insupportable car on peut intervenir sur la Nature avec la Révolution technique, moyens nouveaux d'assainissement et de drainage. Perspective positiviste : science et technique aportent le progrès d'où la multiplication de grandes campagnes et travaux pour assainir les régions dites malsaines. Le pire, c'est le marécage !

Cette idéologie du progrès s'est heurté à une idéologie de la Camargue comme symbole identitaire. Parallèle entre cette nature menacée et les traditions menacées par l'Etat : c'est donc devenue un symbole culturel.

On va construire une identité par l'idéologie. La Camargue, symbole de la culture, il lui faut donc des symboles même si il faut les inventer. La tradition, c'est bien ! Cela crée une identité camarguaise. Il faut donc protéger cet espace (construction idéologique). Les représentations environnementales vont agir de manière directe sur la gestion appliquée et le sort de tel ou tel espace.

Mi naturel-mi anthropisé : l'anthroposystème ! Espace ou système dont le fonctionnement résulte à la fois de donnée naturelle et anthropique qui sont intrinsèquement lié. C'est donc un système qui évolue dans le temps. (ex : Aigues Mortes).

 

Quelle nature protégeons-nous et comment ? Quel état de référence prenons-nous en matière de protection ?

    • conserver un espace dans un état donné

    • le laisser évoluer

Interventionisme ? A quel degré ? Qu'est ce que la nature ?

 

La Camargue est devenue un patrimoine, un bien commun. L'environnement est entré dans le champ du patrimoine à partir des années 60 progressivement.

 

CONCLUSION :

    • milieu non stable dans le temps

    • rôle de la gestion de l'environnement et de ses représentations

 

 

 
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